Comme vous le savez, l’Association des Citoyens des 4 Routes alerte depuis des mois les autorités sur la dégradation du fonctionnement du marché des Quatre-Routes. Nous nous faisons le relai de l’exaspération grandissante des riverains et de certains commerçants du marché, qui malgré leurs alertes, ne voient pas la situation s’améliorer, bien au contraire.

LA STRATÉGIE DU DÉGOÛT

Nous rapportions dans ce précédent billet les questions posées lors de la réunion de comité de voisinage du 3 novembre. A son issue, M. Yoann Elice (Conseiller municipal) avait promis des réponses.
Deux mois plus tard les réponses promises étaient très attendues par les membres du Bureau du Comité de voisinage. Mais lors de leur réunion du 8 janvier, c’est la politique de la chaise vide qui a été adoptée nos vaillants représentants municipaux !
Dans ces conditions, ces habitants impliqués dans la vie de leur quartier s’interrogent légitimement sur l’utilité de siéger dans ce type d’instance, d’y consacrer leur temps et leur l’énergie alors que les sujets discutés depuis plus d’un an ne trouvent pas écho du côté de la municipalité.

CORRESPONDANCES

Depuis, nous ont été transmis deux récents courriers de M. Stéphane Troussel, Président du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis et Conseiller municipal à La Courneuve.
Nous vous livrons ci-après le contenu de ces courriers.

Le premier courrier alerte le Préfet de la Seine-Saint-Denis de la situation les jours de marché et demande l’intervention de la force publique pour endiguer les dérives qui relèvent de son autorité: présence de vendeurs à la sauvette et de « biffins », mais également problèmes sanitaires et de salubrité publique.

Extrait du courrier de M. Stéphane Troussel au Préfet de Seine-Saint-Denis

Si le Maire de La Courneuve, M. Gilles Poux, qui répète à l’envi que ces problèmes ne relèvent pas de son autorité, a effectué des démarches écrites similaires auprès du préfet, nous serons heureux d’en faire ici la même publicité.

Le second courrier, adressé à la société Lombard et Guérin qui gère le marché, est plus étonnant: si les demandes qui sont faites au délégataire rejoignent bien les préoccupations formulées par les riverains depuis de nombreux mois, on peut se demander pour quelle raison M. Stéphane Troussel choisit d’écrire en tant que Président du Conseil Général. En effet, celui-ci n’a aucune autorité sur le délégataire. Ce rappel à l’ordre ressemble plus à de l’agitation qu’à une véritable volonté d’agir, et preuve en est: la tenue du marché n’a pas évolué d ‘un iota depuis ce courrier!

Extrait du courrier de M. Stéphane Troussel à Lombard et Guérin Gestion

Pourtant, étant aussi Maire adjoint à La Courneuve, il aurait pu agir de manière bien plus efficace auprès de Lombard et Guérin qui officie pour le compte, et sous l’autorité de la Ville de La Courneuve.

LES PLAISANTERIES LES PLUS COURTES…

Tant de réticences à faire appliquer le droit par des voies plus directes n’augurent rien de bon.
Nous verrons si M. Stéphane Troussel poursuit son action au sein du Conseil Municipal pour obtenir de la majorité, dont il fait partie, qu’elle mette enfin en œuvre les actions nécessaires pour obtenir le respect des contrats signés entre la Ville et son délégataire. Car il est désormais urgent d’obtenir de la Ville qu’elle impose son autorité vis-à-vis de son délégataire, non pas en lui demandant gentiment de respecter ses contrats mais en l’y contraignant en faisant appliquer les pénalités prévues.

Ce vendredi matin devant le marché, une dizaine d’agents de sécurité étaient à pied d’œuvre pour dissuader les marchands à la sauvette. A quelques mètres d’eux des commerçants avaient été installés en dehors des emplacements marqués et même à l’extérieur du périmètre. Interrogés à propos de ces irrégularités flagrantes, les agents nous ont précisé qu’elles ne faisaient pas partie de leur mission définie par la mairie de La Courneuve.

Quand ça veut pas…