Un chantier hors norme

La Société Anonyme HLM de la Plaine de France est le commanditaire du chantier situé à l’angle des rues Marcelin Berthelot et du Président Wilson, déjà évoqué ici, et . Installée depuis toujours à La Courneuve et dotée d’un Conseil d’Administration où la ville est représentée, on pourrait attendre de cette entreprise locale qu’elle suive ce chantier de manière irréprochable.

Le projet

Le projet SA HLM Plaine de France

Alors qu’il est situé à quelques pas du groupe scolaire Angela Davis, le chantier a amputé les trottoirs et une partie de la chaussée des rue qui le longent, exposant piétons et cyclistes à des situations périlleuses, voire carrément dangereuses.


Les piétons d’abord, et en particulier ceux qui viennent ou vont à l’école en longeant le chantier sont confrontés à la disparition soudaine du trottoir sous la palissade tordue. Petits et grands doivent alors traverser sans qu’aucun aménagement n’ait été mis en place pour signaler leur présence aux automobilistes.

Les personnes à mobilité réduite doivent en plus se débrouiller pour franchir les trottoirs. Elles se consoleront en relisant -si elles la trouvent- la charte locale du handicap co-engageante signée en décembre dernier.

Enfin les cyclistes qui remontent la rue Marcelin Berthelot risquent gros aussi : la largeur de la chaussée réduite et l’absence de visibilité des automobilistes qui débouchent de la rue Wilson garantissent le grand frisson…si ce ce n’est le grand saut ! Lire la suite

Marché de dupes aux Quatre-Routes «Une situation compliquée»

Mardi 3 novembre dernier, le comité de voisinage « Quatre-Routes Rateau » a été l’occasion d’aborder une nouvelle fois la situation du marché des Quatre-Routes de La Courneuve.

Nous avons à maintes reprises évoqué ici la gestion déplorable de ce service public comparée aux engagements formalisés dans le contrat de Délégation de Service Public et dans le Règlement général du Marché. Deux documents que s’est procurée l’Association des Citoyens de 4 Routes (AC4R) et qui sont désormais accessibles aux habitants de La Courneuve.

Vente à la sauvette avenue Paul Vaillant Couturier un jour de marché

Vente à la sauvette avenue Paul Vaillant Couturier un jour de marché

RAPPEL À L’ORDRE

Nous ne nous attarderons pas sur l’omniprésence des vendeurs à la sauvette, contre lesquels seule la Police Nationale est compétente. Nous nous contenterons de rappeler à M. Stéphane Troussel, Adjoint aux Finances de La Courneuve, Président du Conseil Départemental, proche du Président de l’Assemblée Nationale et secrétaire national à la décentralisation du parti au pouvoir, qu’il pourrait pour une fois faire profiter notre ville, une des plus pauvres de France, de sa situation politique pour agir en sa faveur afin qu’elle dispose enfin d’effectifs de police décents

Des piétons qui cheminent sur la chaussée de l'exRN2 un jour de marché

Les piétons forcés de cheminer sur la chaussée de l’exRN2 un jour de marché

SURDITÉ OU MÉPRIS ? 

Lors de la réunion, les riverains ont une nouvelle fois listé tous les problèmes causés par le marché, problèmes déjà relayés à maintes reprises auprès des représentants de la ville: difficultés à circuler et à rentrer chez soi, les dégradations des espaces publics (plantations, mobiliers urbains) ou privés (halls et façade des immeubles, entrées des maisons et des garages, etc.)

Devant l'entrée du marché de La Courneuve un dimanche soir

Devant l’entrée du marché de La Courneuve un dimanche soir

Ils ont aussi rappelé leur exaspération face à l’état dans lequel les abords de la Place du 8 mai 1945 sont laissés chaque jour de marché, où sont abandonnés sac, emballages, cartons et cintres qui doivent attendre la fin de journée, et parfois même le lendemain pour être ramassés par les équipes de nettoyage.

Tous ces témoignages des habitants du quartier, et plus particulièrement ceux des riverains évoquent une aggravation sans précédent de la situation. Lire la suite

Le data center se prend un premier râteau !

En janvier 2013, les bizarreries du calendrier de l’installation rue Rateau du data center de la société Interxion attiraient déjà l’attention de l’Association des Citoyen des 4 Routes (AC4R). A l’époque nous indiquions :

Si le dépôt de fioul s’enflammait les riverains auraient chaud aux fesses. Mais la probabilité que cela arrive est considérée comme très faible…
La probabilité que l’enquête publique lancée il y a quelques jours seulement change quoi que ce soit est également très faible : les cuves de fioul et les groupes électrogènes sont installés, et le data center fonctionne déjà depuis juin dernier.

Pendant l’été 2014, Mediapart publiait une enquête en trois parties sur « L’envers des data centers ». Nous avions eu l’autorisation d’en reproduire le premier article, Ordiland en Seine-Saint-Denis. Son auteur, Jade Lindgaard, mettait en lumière le cas du data center de la rue Rateau et racontait s’être confrontée au silence de Gilles Poux et de Fabrice Coquio, respectivement maire de La Courneuve et PDG d’Interxion.

Extrait du journal municipal Regard n°371

Extrait du journal municipal Regard n°371, décembre 2012.

En janvier 2015, le Toxic Tour Détox 93 passait par La Courneuve. Objectif: montrer la pollution pour mieux lutter contre, et donc présenter au public ces entrepôts qui abritent les serveurs informatiques qui font tourner internet. La promenade urbaine citoyenne organisée à La Courneuve a porté ses fruits : Lire la suite

1er Comité vélo local à La Courneuve

ComiteVeloLocalCourneuve

En bon cycliste, l’AC4R y sera !

Bonjour, 

En partenariat avec Plaine Commune, la Ville de la Courneuve souhaite créer une instance de concertation dans le but d’assurer la place du vélo en ville dans toutes ses composantes (un mode de déplacement quotidien et de loisirs, un outil de développement touristique, une pratique sportive), d’améliorer ses déplacements, et de promouvoir ses atouts en termes de santé, d’environnement.

Le comité vélo pourrait avoir des objectifs comme indiqués dans le livre blanc du comité de promotion du vélo à savoir : 

- Urbanisme et vélo : développement des parcs à vélo, lutte contre le vol, aménagement de pistes cyclables, lien avec les zones 30
- Le statut du vélo et du cycliste : évolution des règles de circulation (avec le tourné à droite), sensibilisation à la pratique du vélo en toute sécurité…
- la santé et le vélo : mettre en avant les bienfaits du vélo sur la santé
- tourisme et vélo : participer à des actions en direction du territoire (fête du vélo) …

 Il est proposé que le comité vélo soit composé d’élus municipaux, d’associations, d’habitants, d’instances de démocratie participative (conseil des sages, conseil communal des enfants) et de services municipaux et communautaires (mobilité urbaine, environnement, démocratie participative, voirie). Il pourrait se réunir trimestriellement.

Si vous êtes intéressés par le sujet, nous proposons une première réunion de lancement le mercredi 15 avril à 18h30 à la Maison de la citoyenneté (33 avenue Gabriel Péri).   

Cordialement.

Le Service Démocratie participative et vie associative.

Marché de dupes aux Quatre-Routes (Mêlez-vous en !)

Depuis le dernier billet consacré au marché fin novembre, l’Association des Citoyens des 4 Routes n’a pas chômé. Après la visite accompagnée des agents de la DDPP, et puisque les élus ne se saisissent pas du dossier, l’association a entamé des démarches auprès du Tribunal Administratif.

L’AC4R vous sollicite pour l’appuyer dans la contestation de l’Arrêté municipal qui modifie le périmètre du marché et des nuisances qui en découlent.

Petite remise en contexte :

DSP_2013Le marché des 4 Routes de La Courneuve est régit par une délégation de service publique (DSP) qui est constituée, entre autres:
- d’un contrat passé entre la ville et le prestataire privé à qui elle a confié la gestion du marché, qui date d’à peine un an,
- d’un règlement général contractuel, qui précise le fonctionnement quotidien du marché.

 

DSP_2014Et voila qu’un nouvel Arrêté municipal portant règlement général du marché vient modifier sans raison le règlement initial!

Les deux documents complémentaires sont devenus incohérents et même contradictoires!

Une de ces contradictions, et pas des moindres, porte sur le périmètre du marché.

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Ordiland en Seine-Saint-Denis

En janvier 2013, l’Association des Citoyens des 4 Routes avait relayé et documenté dans un article l’opposition des riverains de la rue Rateau à l’installation brutale du data center d’Interxion.
Cet été, c’est Mediapart qui a publié une enquête en trois parties sur « L’envers des data centers ». Nous reproduisons ci-après le premier des 3 articles, avec l’aimable autorisation de Jade Lindgaard, son auteur.

Au nord de Paris, en Seine-Saint-Denis, se multiplient les data centers, ces hangars de serveurs indispensables au fonctionnement d’Internet. Leur besoin en énergie est colossal : ils représentent un quart de la puissance électrique supplémentaire du Grand Paris d’ici 2030. Des riveraines se plaignent de leur impact sur leur vie quotidienne.

À brûle-pourpoint, si l’on vous demandait de pointer sur une carte de France la zone de plus forte concentration de data centers, ces hangars de serveurs informatiques qui font tourner Internet, que désigneriez-vous ? Le quartier de La Défense, près des sièges des multinationales ? Grenoble la technophile, avec son « campus d’innovation » spécialisé en nanotechnologies, Minatec ? Le long du couloir rhodanien et de ses nombreuses centrales nucléaires ?
Vous auriez tort.
La plus forte concentration de data centers s’étale sur Plaine Commune, l’agglomération de Seine-Saint-Denis qui regroupe au nord de Paris, Saint-Denis, Aubervilliers, La Courneuve, Stains, Saint-Ouen, Pierrefitte, Villetaneuse, Épinay et l’Île-Saint-Denis.

Par quelle ruse de l’Histoire l’un des départements les plus pauvres de France, havre de cités en galère, s’est-il retrouvé terre pionnière de l’économie numérique ? Par une accumulation d’avantages topographiques et techniques méconnus du grand public : bon équipement en câbles électriques et fibre optique, bonne desserte routière, situation hors zone inondable, foncier pas cher, proximité avec la capitale.

À l’été 2014, une quinzaine de data centers sont en service sur Plaine Commune (sur 130 environ en France dont la moitié en Île-de-France).

Carte des data centers en service en Ile-de-France (pastilles violettes) (DRIEE).

Carte des data centers en service en Ile-de-France (pastilles violettes) (DRIEE).

Visite du site d’Aubervilliers avec Romaric David, informaticien, membre du groupe de services EcoInfo :


Tour Express de Data Centers par Mediapart

À Plaine Commune, plusieurs nouveaux sites sont aujourd’hui en projet, dont un gigantesque data center de 44 000 m2 à La Courneuve, sur l’ancien site d’Eurocopter. Lire la suite

Rendez-nous service, changez de métier.

Regards401

Regards n°401, p10

Dans le dernier numéro du journal municipal Regards, un article page 6 titre Square Jean-Jaurès: les habitants consultés. Les quelques lignes révèlent que « les habitants consultés » sont en fait les parents d’élèves du groupe scolaire Anatole France, du collège Jean Vilar et certains membres du comité local de voisinage. Combien, lesquels, choisis selon quels critères ? Mystère.

CartoSquareJeanJaures

En bleu les établissements des parents d’élève associés au projet, en rouge les autres.

Les parents d’élève des autres groupes scolaires du quartier, dont Paul Doumer qui est juste de l’autre côté du tram, n’ont pas été conviés. Le choix des membres du comité de voisinage apparait tout aussi arbitraire. Aucun des membres de l’Association des Citoyens des 4 Routes, pourtant investis dans le quartier et très présents dans ces structures locales n’ont été informés de l’initiative. Un nouvel oubli de circonstance pour la ville en pointe contre les discriminations.
Ça n’est pas faute d’avoir alerté la municipalité de l’usage dévoyé qui est fait du square Jean-Jaurès, ou de la nécessité d’impliquer réellement la population locale au projets d’espaces verts. Peu importe, trois bosquets et deux petites fleurs feront bien l’affaire pour dissimuler la misère.

ADBloodStainIl y a deux ans à l’époque du projet d’école Angela Davis aussi, les fameux « habitants » avaient été consultés. Combien, lesquels, choisis selon quels critères… mystère. Je m’étais ému de cette opacité, et surtout des risques auxquels le projet retenu exposait les enfants.
Hier après-midi, devant l’école Angela Davis, une petite fille a été renversée par un automobiliste. Elle a les deux jambes brisées.

Alors vous qui moquez la concertation par ignorance ou médiocrité.
Vous qui prenez ces décisions d’aménagements imbéciles ou qui les validez.
Rendez-nous service, changez de métier.

Nan mais c’est qui celui-là !?

Mardi matin à l’angle PVC-Berthelot

Mardi, à l’angle PVC-Berthelot

Mardi dernier, 13h20, l’heure où les écoliers qui mangent à la maison retournent à l’école Angela Davis. Sur l’avenue Paul Vaillant Couturier, les autos stationnées le long des arrêts de bus provisoires ont toutes été verbalisées.

Il y aussi ce fourgon, les 4 roues sur le trottoir au débouché du passage protégé de l’angle de la rue Marcelin Berthelot, et qui semble avoir échappé à la vigilance des ASVP.
Les deux jeunes femmes en tenue sont à quelques mètres.

« - Bonjour, j’ai une question. Je voudrais comprendre pourquoi le fourgon, là, n’a pas été verbalisé ? Lire la suite

Extrême confusion des genres à La Courneuve

Décidément la vie associative à La Courneuve réserve bien des surprises !

Fâché tout rouge par l’affichage de l’Association des Citoyens des 4 Routes (AC4R) à l’occasion de la fête de l’humanité, l’actuel maire Gilles Poux avait porté plainte pour injures publiques. Plainte que les juges du tribunal de Bobigny ont écarté en novembre dernier, non sans en profiter pour rire un bon coup à notre humour potache.

Suite à cette brouille, nous avons été écartés de divers échanges ou partenariats avec la Ville auxquels notre association de quartier pouvait prétendre : participation à la fête des voisins en 2012, utilisation d’une salle de quartier pour se réunir, etc. Dont acte. Nous avons pris le parti de dire ce que nous avons à dire, quitte à froisser quelques ego et à se voir fermer quelques portes au nez…

La voie judiciaire n’ayant pas fait recette, il semble que la ville ait choisi de soutenir une toute nouvelle association, dont le sigle et le nom, étonnamment proches des nôtres, ont attiré notre attention. D’autant plus quand nous avons constaté que notre « clone », l’Association des Résidents Citoyens (ARC4) était soutenue financièrement par la Ville et associée à la fête des voisins de 2013 programmée après-demain, dimanche 2 juin.

A gauche l'Association des Citoyens des 4 Routes. A droite l'Association des Résidents Citoyens. Cherchez l'erreur !

En effet, ces derniers mois nous avons pu voir fleurir sur les façades des pavillons du quartier des petit panonceaux figurant un hibou et signés ARC4.
Nous avons donc décidé de nous renseigner un peu, afin de mieux connaître cette association, et nous n’avons pas été déçus du “voyage”.

Nous avons donc pris la plume pour demander au Maire de La Courneuve quelques éclaircissement concernant l’instauration très discrète d’un dispositif de « Voisins vigilants » dans le quartier, et les raisons qui motivent son soutien à une association dont le site internet véhicule des propos que ne renieraient pas l’extrême droite.

Nous ne manquerons pas de vous faire part de la réponse à ce courrier, reproduit ci-après, si d’aventure nous en recevions une.

Courrier adressé par email et par lettre recommandée avec accusé de réception

Objet : Fête des voisins organisée par la Ville en lien avec l’Association des Résidents Citoyens (ARC4) / dispositif «Voisins Vigilants»

Monsieur le Maire,

Nous nous permettons de nous adresser à vous, suite aux affichages concernant la fête des voisins que la Mairie organise cette année avec l’Association des Résidents Citoyens (ARC4).

Nous avons découvert cette association il y a quelques mois lorsque nous avons vu fleurir sur les façades des pavillons du quartier des 4 Routes des petits panonceaux figurant un hibou et signés ARC4. Cela a d’autant plus attiré notre attention que, par le choix de son sigle, cette association, vous en conviendrez, semble faire écho à notre propre association (AC4R).

Nous avons alors découvert le choix de la municipalité de notre ville d’accompagner et de subventionner le dispositif “Voisins Vigilants” porté par l’Association des Résidents Citoyens (ARC4).

Cette décision soulève plusieurs questions et provoque quelques inquiétudes parmi nos adhérents :

En effet, la Ligue des Droits de l’Homme s’inquiète de la philosophie de ce projet “Avec les “Voisins Vigilants”, nous faisons un pas supplémentaire dans la société de la suspicion. Chacun est appelé à voir en l’autre un délinquant ou un criminel potentiel, à douter en permanence de l’innocence de l’autre, à surveiller et s’auto-surveiller en permanence, comme aux meilleurs années de régimes hautement condamnés par tous les démocrates.

Tract du PCF (2012)

Le Parti Communiste qualifie, quant à lui, de dangereux le concept et Le Parti de Gauche s’inquiète de “la mise en place progressive et sournoise d’un réseau de délation généralisé où tout le monde surveille tout le monde, où le soupçon l’emporte d’emblée sur la bienveillance”.

Notre députée Madame Marie-George Buffet, dont vous êtes le suppléant, s’interrogeant sur la conformité de l’opération « Voisins vigilants » avec la loi française et avec nos valeurs et principes républicains, a demandé la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire relative à l’opération “Voisins vigilants”.

Alors que le sujet fait manifestement débat, nous nous interrogeons sur les raisons pour lesquelles, à La Courneuve, le dispositif “Voisins vigilants” a été mis en place sans concertation alors qu’en 2011 la question d’une police municipale avait fait l’objet d’une consultation populaire. A l’époque vous vous opposiez au projet au  motif que “la sécurité des biens et des personnes est l’une des principales fonctions de l’État et l’un des fondements de notre république.” Nous ne pouvons croire que vous encouragiez aujourd’hui chaque citoyen à assurer un rôle de vigilance et à se substituer en partie aux forces de l’ordre. Lire la suite

Marché des Quatre Routes : arrêt aux stands.

Il y a un an et demi déjà, le marché des Quatre Routes faisait l’objet d’un article qui dénonçait une gestion à la dérive. Cette fois ce sont des commerçants qui ont sollicité l’AC4R pour porter à la connaissance de leurs clients et des habitants du quartier les problèmes qu’ils rencontrent.

L’attribution des places et le peu de volonté du concessionnaire et de la ville pour faire appliquer le règlement sont au cœur de leurs revendications. Celles-ci ont fait l’objet d’une pétition signée par une quarantaine de commerçants.

LA LOI DU PLUS FORT

La réglementation prévoit que les commerçants « volants » (qui se voient attribuer une place le matin même) attendent le concessionnaire et son autorisation pour s’installer. Le concessionnaire doit s’assurer que le commerçant est en règle (vérification du K BIS de la société et de la carte professionnelle), que ses marchandises enrichissent l’offre disponible sur le marché et bien sûr doit veiller à ne pas installer deux commerçants vendant des articles similaires à proximité l’un de l’autre.

Selon les témoignages recueillis, certains volants « marquent leurs emplacements » sans attendre l’arrivée du concessionnaire, et gêneraient l’installation des autres commerçants. Au mieux, l’autorité du concessionnaire serait défaillante, au pire…

DEUX POIDS, DEUX MESURES

Les « abonnés » (dont la place est attribuée à l’année) doivent présenter leur carte de commerçant, être inscrits au registre du commerce, et ne vendre qu’une sélection prédéfinie et bien précise d’articles. Le concessionnaire serait moins regardant quand il s’agit d’autoriser les volants à commercer. Cette différence de traitement entraîne de nombreux conflits qui peuvent aller jusqu’aux mains, des abonnés reprochant à certains volants une concurrence déloyale et des pratiques commerciales à la limite de la légalité. C’est donc une véritable course de vitesse : premier arrivé sur les lieux (dès 5h30) premier servi.

DUR D’ÊTRE COMMERÇANTE

« Dans un milieu traditionnellement masculin, pour se faire respecter il vaut mieux avoir une grande gueule » nous confie une commerçante. A La Courneuve, les femmes qui tiennent un stand sont mal vues par certains de leurs homologues masculins pour qui, même en 2013, leur place est à la maison. Les reproches sont courants et les insultes ne sont pas rares. Au point que l’une d’entre elles à demandé du renfort en se faisant accompagner par des membres de sa famille pour dissuader toutes représailles. D’autres reconnaissent que la présence permanente de leur époux est nécessaire pour pouvoir exercer leur activité dans des conditions correctes.

Informé de ces comportements, le concessionnaire n’aurait pas considéré ce problème comme étant de son ressort. Lire la suite