La théorie du complot.

Nous reproduisons ci-après le message que Gérard nous a adressé en désespoir de cause via ac4r93120@gmail.com. Il y a 6 ans déjà, il nous avait fait part de ses déboires. Les plots anti-stationnement étaient déjà un sujet !

61 rue du Général Schramm, face aux locaux de la section du Parti Communiste.

61 rue du Général Schramm, face aux locaux de la section du Parti Communiste.

Nous résidons au 61 rue du Général Schramm.
Nous essayons de préserver une zone définie par 4 plots verts en plastique devant la résidence. Cet emplacement sert à mettre nos poubelles, encombrants et surtout à délimiter une sortie parking.
Nous voulons laissez les lieux propre, comme le demande la mairie.
Maintenant, il nous faut une solution durable : nos plots verts en plastique sont abîmés et il en manque.
Nous avons fait le nécessaire auprès Allo Agglo, à la mairie par mails et à l’occasion des comités de voisinage. On demande des plots en fer, barrières, et jardinières
Mais rien n’est fait.
Tout est compliqué à La Courneuve.
J’espère que le nécessaire sera fait.
Merci.

De l’autre côté de la rue Maurice Lachâtre

La rue Maurice Lachâtre, située quelques rues à l’est de l’avenue Paul Vaillant Couturier, sépare la ville de La Courneuve de celle de Drancy. Bien qu’administrativement rattaché à Drancy, le quartier de l’Avenir Parisien est toutefois plus proche de la réalité courneuvienne que drancéenne du fait de leur proximité géographique. Nous jouissons de votre métro tout proche, de votre marché populaire et accessible, et du dynamisme des quatre routes mais aussi des désagréments que ces derniers peuvent engendrer. En échange vous venez profiter de notre centre commercial et de la grosse enseigne de grande distribution qui s’y trouve et… c’est à peu près tout.

D’ailleurs ce centre commercial qui comptait au départ une offre assez variée ne cesse de voir des rideaux se baisser. Le portefeuille de la population locale et l’arrivée de nouveaux centres concurrents ont eu raison de sa vitalité d’antan. Sur 60 boutiques annoncées, 17 sont fermées, c’est près du tiers qui demeure inoccupé ! Nous soulignerons tout de même les efforts de l’hypermarché présent depuis le début de l’aventure qui s’est adapté au fil des années et a fait évoluer son offre au gré des préférences de leur clientèle. On se réjouit ainsi des deux allées bio installées non loin des deux allées de produits halal.

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En discutant avec nos voisins courneuviens, on s’aperçoit que chacun imagine que l’herbe est plus verte de l’autre côté. Ainsi, ils nous envient nos ramassages de déchets verts quand on leur envie leur petite poubelle pour recycler le verre. Leurs trottoirs semblent plus élégants à moins que ce soit les nôtres qui le sont. Mais c’est vrai que l’on a chez nous un stade avec tribune qui a d’ailleurs valu à notre ancien maire Jean-Christophe Lagarde, fraichement remplacé à la mairie par son épouse Aude Lagarde au nom du non-cumul des mandats, un petit tour devant le tribunal correctionnel de Paris.

En parlant de tribunal, la sécurité ou plutôt l’insécurité représente l’une des grandes problématiques du quartier qui a connu et connait encore ponctuellement ce que l’on appelle des vols avec violence. Entendez par là vol à l’arracher, en journée comme en soirée, et racket. Du côté de Drancy, les patrouilles de police se sont faites plus fréquentes à mesure que le nombre d’épisodes rapportés augmentait. Puis, l’éclairage public changé il y a quelques années et un brin trop éblouissant renforce toutefois notre sentiment de sécurité.

En se rendant au métro, en passant en tramway, en voiture, en vélo ou en allant faire son marché, on constate l’investissement réalisé au niveau des quatre routes : station de tramway flambant neuve, couloirs de bus revus et corrigés et construction de nouveaux logements presque par millier. Le visage du quartier semble bien parti pour se métamorphoser. Néanmoins l’hétérogénéité des styles architecturaux des nouvelles constructions qui vont du classique au minimaliste en passant par le pop art ? nous laisse perplexes.

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De notre côté, on a travesti une partie de nos HLM et on les a parés de clôtures. On attend d’ailleurs la seconde vague de relooking pour les tours restantes. Certes, l’aspect visuel des immeubles s’est amélioré mais cela n’a pas vraiment changé ce qui se passe à l’intérieur ou tout autour d’ailleurs. On salue tout de même la jolie place de l’Amitié repensée il y a quelques années, son antenne de service qui nous rappelle que nous sommes à Drancy, son aire de jeux pour enfants et sa bibliothèque tous deux bien utiles.

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Enfin, le 7 septembre dernier, a été signé à Drancy un contrat de partenariat entre le département et Vinci Construction scellant la construction du collège intercommunal de Drancy / La Courneuve. À la rentrée 2019, ce sont quelques 700 élèves issus de Drancy et des villes environnantes dont La Courneuve qui pourront se vanter de pouvoir disposer d’un pôle culturel et d’un pôle sportif dans leur collège. Le département envisageait au début de construire l’établissement à La Courneuve mais c’est finalement Drancy qui accueillera le projet et qui fermera dans la foulée le collège Paul Langevin datant des années 60. Ce sera une nouvelle raison pour vous courneuviens de passer de l’autre côté de la rue Maurice Lâchatre et d’apprendre à se connaitre.

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En flagrant d’élu !

Ce mardi matin, tôt, nous étions en route pour l’école lorsque je vous ai aperçu. Vous et votre petite troupe stationniez sur le trottoir, devant l’entrée du marché. C’est tellement rare, qu’au début j’ai eu du mal à y croire.

Et comme vous étiez sur notre chemin, je vous ai adressé sans que nous nous arrêtions un
« – Bonjour Messieurs, ça fait plaisir de vous voir !
auquel certains ont répondu poliment. Quand nous avons été assez loin, je vous ai distinctement entendu lancer dans notre dos ce
- Moi je m’en passerais bien ! » qui en a fait ricaner d’autres.

Nous étions trop pressés pour que je fasse demi-tour.
Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Lire la suite

Rendez-nous service, changez de métier.

Regards401

Regards n°401, p10

Dans le dernier numéro du journal municipal Regards, un article page 6 titre Square Jean-Jaurès: les habitants consultés. Les quelques lignes révèlent que « les habitants consultés » sont en fait les parents d’élèves du groupe scolaire Anatole France, du collège Jean Vilar et certains membres du comité local de voisinage. Combien, lesquels, choisis selon quels critères ? Mystère.

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En bleu les établissements des parents d’élève associés au projet, en rouge les autres.

Les parents d’élève des autres groupes scolaires du quartier, dont Paul Doumer qui est juste de l’autre côté du tram, n’ont pas été conviés. Le choix des membres du comité de voisinage apparait tout aussi arbitraire. Aucun des membres de l’Association des Citoyens des 4 Routes, pourtant investis dans le quartier et très présents dans ces structures locales n’ont été informés de l’initiative. Un nouvel oubli de circonstance pour la ville en pointe contre les discriminations.
Ça n’est pas faute d’avoir alerté la municipalité de l’usage dévoyé qui est fait du square Jean-Jaurès, ou de la nécessité d’impliquer réellement la population locale au projets d’espaces verts. Peu importe, trois bosquets et deux petites fleurs feront bien l’affaire pour dissimuler la misère.

ADBloodStainIl y a deux ans à l’époque du projet d’école Angela Davis aussi, les fameux « habitants » avaient été consultés. Combien, lesquels, choisis selon quels critères… mystère. Je m’étais ému de cette opacité, et surtout des risques auxquels le projet retenu exposait les enfants.
Hier après-midi, devant l’école Angela Davis, une petite fille a été renversée par un automobiliste. Elle a les deux jambes brisées.

Alors vous qui moquez la concertation par ignorance ou médiocrité.
Vous qui prenez ces décisions d’aménagements imbéciles ou qui les validez.
Rendez-nous service, changez de métier.

Nan mais c’est qui celui-là !?

Mardi matin à l’angle PVC-Berthelot

Mardi, à l’angle PVC-Berthelot

Mardi dernier, 13h20, l’heure où les écoliers qui mangent à la maison retournent à l’école Angela Davis. Sur l’avenue Paul Vaillant Couturier, les autos stationnées le long des arrêts de bus provisoires ont toutes été verbalisées.

Il y aussi ce fourgon, les 4 roues sur le trottoir au débouché du passage protégé de l’angle de la rue Marcelin Berthelot, et qui semble avoir échappé à la vigilance des ASVP.
Les deux jeunes femmes en tenue sont à quelques mètres.

« - Bonjour, j’ai une question. Je voudrais comprendre pourquoi le fourgon, là, n’a pas été verbalisé ? Lire la suite

J’ai fait du vélo avec le maire et ça fait du bien.

Ce matin, en allant au boulot, je commençais à peine à pédaler quand j’ai aperçu le maire à bicyclette en train de plaisanter avec des mamies. Je freine, j’observe…la nuée qui l’accompagne habituellement n’est pas là, même pas les sbires de la com’. C’est louche.

Je m’approche. Une des mamie me dit « c’est lui le maire ». Je ne suis donc pas victime d’une hallucination matinale.

BikeSmile

Comme il enfourche son petit vélo, j’en profite pour entamer la discussion à propos les double-sens cyclables qui tardent encore à voir le jour. Sans surprise, il n’est pas très au point sur le sujet, mais il m’invite quand même à lui montrer sur place de quoi je parle. Là je me pince ! Lire la suite

Je crois que ça va pas être possible.

Le Service Juridique de la Mairie m’a adressé un courrier recommandé qui, soit a été écrit par dessus la jambe, soit me prend ouvertement pour un imbécile, soit les deux à la fois.

J’ai tenté de joindre mon interlocutrice la semaine passée pour en avoir le cœur net, j’ai laissé un message… En vain. Alors ce matin je me suis rendu à la Mairie pour rencontrer celle qui « suit mon affaire ».

L’hôtesse d’accueil l’appelle pour lui faire part de mon souhait de la rencontrer afin de me faire expliquer son courrier. Pas de problème, « quelqu’un va descendre.»
On m’invite à m’asseoir dans le hall.
Je m’assois et j’attends.

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Je t’orpisse à la raie!

OrpisseLe stationnement sauvage est une plaie récurrente du quartier. Mais à certains endroits, s’y ajoute une grossièreté qui mérite de s’y attarder.

Il y a cette agence à l’angle de l’avenue Paul Vaillant Couturier et de la rue Marcelin Berthelot qui a la vilaine habitude de garer ses véhicules sur les passages protégés ou carrément sur les trottoirs, toujours au plus près. Il faut croire que le métier d’agent immobilier rend cul-de-jatte.

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On est dix-milles.

J’étais parti crier avec les loups, ma désinvolture et mon mépris.
Je reviens à La Courneuve et la photo du quartier est en couverture du Regards, prise du clocher de la mairie: de loin, et de très haut.

De si haut qu’on ne distingue même pas les gens sur la photo.

Pourtant on est dix-milles en bas à faire l’expérience quotidienne d’un espace publique bâclé. On est dix-milles à arpenter des trottoirs défoncés, étroits, mal rapiécés. Heureusement qu’il y a les 200 mètres tout neufs de la rue Paul Doumer: c’est un peu court pour découvrir le plaisir de se promener dans le quartier, mais ça permet de se faire une idée.

On est dix-milles a voir notre bien commun grignoté par l’intérêt particulier: les Quatre-Routes accueille les entrepreneurs qui ont besoin d’espace. « Garagistes, épiciers, marchands en tous genres, les mètre-carré de trottoir sont offerts ! En prime la vidéo surveillance protection vous permettra de vous approprier l’espace publique en toute sécurité. »

On est dix-milles a être devenus fans de sculpture: le Pouce de César vient régulièrement agrémenter le paysage de nouvelles compressions en filant de grosses pichenettes à ce qui fut jadis du mobilier urbain. Prêtez vos lunette à Monsieur le Maire lors des prochaines balades urbaines, il faut être complètement myope pour ne pas les remarquer, on est dix milles à marcher de travers tellement tout ici est penché, tordu.

Les Quatre-Routes sont loin d’être laissé à l’abandon. Sûr, elles ont dépassé ce stade il y a un bon moment. Comme si les pouvoirs publiques avaient décidé de laisser faire, pour voir. C’est bon, on voit bien, on y vit.

Ne parlons surtout pas de ce qui fâche.

 

Hier soir à la boutique de quartier des 4 Routes avait lieu un Comité de Voisinage: la Municipalité venait faire sa com’. Mais la présentation du budget a eu bien du mal à passer. il faut dire que les gens du quartier avaient eux aussi des choses à raconter et le Powerpoint ensoleillé ne parvenait pas à les distraire de leur expérience quotidienne d’un quartier à la dérive.

Passablement agacé par ces administrés qui adressaient les problèmes de leur quartier au lieu de l’écouter sagement, le président du Comité de Voisinage, menaçait de clore la réunion prématurément. La présentation du budget pouvait laborieusement se poursuivre, illustrée de projet flamboyants, menés partout à La Courneuve…à l’exception du quartier des 4 Routes où les promesses, toujours plus belles, s’accompagnent de délais toujours plus lointains.

En guise de conclusion à sa présentation, l’adjoint au maire chargé de l’aménagement assenait qu’on ne pouvait par parler de quartier en déliquescence pour les 4 Routes. Et il fallait le croire: profitant qu’on lui rappelait que les habitants du quartier étaient mieux placés que lui pour juger de la qualité de leur cadre de vie, il criait à l’attaque personnelle et mettait fin brutalement à la réunion sans que soient adressés les problèmes du quartier.

Mission accomplie.

L’agenda de communication de la municipalité était respecté: le budget avait était présenté tant bien que mal mais comme prévu; et on avait pas parlé de l’état de déliquescence du quartier en Comité de Voisinage. L’adjoint au maire chargé de l’aménagement pouvait rentrer se coucher satisfait, chez lui, loin cette ville merveilleuse qu’il aménage avec tant de talent.

Si seulement les ingrats qui vivent ici réalisaient la chance qu’ils ont.

Cette nuit dans le parking de mon immeuble, aux 4 Routes, toutes les voitures étaient cassées, comme ça, pour rien. La police ne se déplacera pas. Ce matin dans ma boite aux lettre, je reçois la nouvelle version du journal municipal: la page Voisins-Voisines dédiée à la vie des quartiers a fait les frais du remaniement éditorial en disparaissant, purement et simplement.

À La Courneuve, en Comité de Voisinage comme dans le Regards, ce dont on ne parle pas, n’existe pas.

Donc tout va bien.