Ce mardi matin, tôt, nous étions en route pour l’école lorsque je vous ai aperçu. Vous et votre petite troupe stationniez sur le trottoir, devant l’entrée du marché. C’est tellement rare, qu’au début j’ai eu du mal à y croire.

Et comme vous étiez sur notre chemin, je vous ai adressé sans que nous nous arrêtions un
« – Bonjour Messieurs, ça fait plaisir de vous voir !
auquel certains ont répondu poliment. Quand nous avons été assez loin, je vous ai distinctement entendu lancer dans notre dos ce
- Moi je m’en passerais bien ! » qui en a fait ricaner d’autres.

Nous étions trop pressés pour que je fasse demi-tour.
Mais il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Alors comme ça ma vue vous incommode ?

Et vous estimez approprié de le clamer en pleine rue.
De le signifier à votre aréopage.
Et de le faire savoir à ma progéniture.

Vous n’aviez pourtant pas l’air d’avoir bu.

J’ai déjà été témoin de cette curieuse forme de désinhibition: certains de vos subordonnés se croient autorisés à discriminer, à intimider et parfois même à menacer. Je me suis souvent demandé comment de tels écarts de comportements pouvaient être légitimés.

Et puis mardi ça m’a frappé : l’exemple, c’est vous qui le donnez.