L’Association des Citoyens des 4 Routes souhaite que le marché de La Courneuve retrouve une gestion normale et un fonctionnement pacifié. Pour des raisons qui demeurent inconnues, les responsables politiques locaux, MM Gilles Poux et Stéphane Troussel peinent à user des moyens et du pouvoir dont ils disposent pour réhabiliter ce service public.
Grâce à ce mode d’emploi, l’AC4R veut les aider à passer à l’action!
NOCTURNE
Ça commence très tôt, avant même le dernier métro, les livraisons commencent. Sans considération pour le sommeil des riverains, dès 1 heure du matin, manœuvres, grincements de hayons, transpalettes qui raclent : des poids lourds abandonnent aux noctambules et aux rongeurs plusieurs tonnes de marchandises sur le trottoir pendant des heures. Pourtant le règlement est clair : ces opérations de déballage ne devraient pas avoir lieu avant 5 heures.
Cette situation n’est pas conforme aux règles élémentaires d’hygiène alimentaire. Et pourtant, depuis 2011 elle est récurrente sur le marché de La Courneuve.
- Du frais abandonné toute la nuit
- Des livraisons hors horraires
- Des denrées en libre accès
PORTES OUVERTES
Tous les accès au marché sont hors d’usage depuis plusieurs mois. Bien que l’entretien des serrureries soit explicitement à la charge de la société Lombard et Guérin, ces portillons et portails sont dans un état déplorable. Il en va de même pour la barrière optique censée sécuriser le marché les jours de fermeture…hors service et partiellement démontée.
Le contrat de Délégation de Service Public prévoit 1500€ de pénalités par jour en cas de défaut d’entretien…à condition que la Ville prenne la peine de le constater, ce qu’elle refuse manifestement de faire.
- Portail principal
- Portillon rue Berthelot
- Serrure du portail rue Berthelot
LE DÉRÈGLEMENT
Bien qu’obligatoire, l’affichage du règlement du marché et de ses tarifs est introuvable.
Difficile dans ces conditions d’opposer la règle au bon vouloir du placier, qu’on soit commerçant ou habitant…une stratégie symptômatique de la gestion Lombard et Guérin à La Courneuve.
La ville est anormalement complaisante face à cette stratégie, puisque ce défaut d’information caractérisé dure depuis des années et n’est pas sanctionné, alors que le contrat de DSP prévoit une sanction financière de 200€ par jour.
LA QUATRIÈME DIMENSION
L’installation des commerçants sur l’espace public ne respecte
- ni le périmètre défini par le règlement,
- ni les emplacements matérialisés au sol.
Des commerçants sont régulièrement placés dans des rues adjacentes qui ne font pas partie du périmètre du marché. Cette pratique est bien évidemment illégale.
- rue Colbert
- rue Marcelin Berthelot
- rue de Bobigny
La disparition des marquages au sol des pavés de la Place du 8 mai est l’occasion rêvée pour y caser des stands à peut près partout. Plus loin, sur les trottoirs, là où les marquages persistent encore, ils sont purement décoratifs: chaque jour des commerçants sont placés en dehors des emplacements matérialisés.
Pourtant le règlement du marché est parfaitement clair: le respect des marquages doit être scrupuleux.
- Plus de marquages sur la place.
- Sous le stand, le marquage.
- Pas de marquage, mais un stand!
Enfin, alors que la profondeur des stands est limitée par le règlement à 2m, certains commerçants bénéficient de stand très profonds.
NULLE PART AILLEURS
Il découle naturellement de ce qui précède que le confort et la sécurité des piétons font les frais des choix du gestionnaire du marché, et du laisser-faire des acteurs municipaux.
Pourtant la sûreté et la commodité du passage sont des objectifs principaux du règlement!
Un mépris parfaitement incompatible avec la gestion d’un service public.
- Des piétons sur la RN2.
- Parking?
- Passage protégé obstrué.
TOUS DANS LE MÊME BATEAU
Les accès aux bâtiments publics, aux immeubles et aux maisons ne sont pas plus respectés que le reste. Pour les riverains, sortir ou rentrer un véhicule un jour de marché est incertain…quand ça n’est pas tout bonnement impossible.
SI MA TANTE EN AVAIT…
Si l’autorité municipale faisait son travail conformément au contrat de DSP, ces défauts d’application du règlement pourrait être sanctionnés 500€ pièce, de quoi faire réfléchir la société Lombard et Guérin.
Dans l’état actuel du marché, une opération de contrôle renflouerait d’un coup d’un seul les caisses de notre bonne ville de La Courneuve !
Nous avions déjà relayé ce problème dans notre précédent article sur le marché publié ici.
Voilà donc les bases de ce «marché de dupes» que l’association dénonce : non respect des règles, absence de sanction, immobilisme général… tout cela aux dépens des habitants du quartier et de l’argent public d’une des villes les plus pauvres de France, qui devrait pourtant surveiller attentivement le bon usage de ses dépenses…