SOS au 30 Rue Guy Môquet (2) ou les limites de la République

1 ) Petite chronique : les marchands de sommeil ont la belle vie ! A tel point qu’on peut se demander si ils ne sont pas protégés par une main invisible.

Ma première alerte SOS au 30 rue Guy Môquet publiée le 9 Juin à aussitôt été suivi par une saisine de M. Stéphane Troussel qui a officiellement, dans un courrier du 15 Juin 2012demandé à M.  Le Préfet Lambert une surveillance accrue du site.

Dans le même temps, et parce que tout le monde m’explique que la municipalité fait le maximum dans cette affaire, je décide de contacter la mairie pour connaitre l’avancement du dossier. La réponse à été : « Oui Monsieur le maire connait le dossier » : c’est déjà une excellente nouvelle non ?! Malheureusement je n’ai pas pu avoir un rendez-vous !

Le 28 juin 2012 j’appelle le bureau de notre nouvelle député, Marie George Buffet, et je laisse plusieurs messages en demandant un rendez-vous. [Le sujet ne doit finalement intéresser personne puisque personne n'a même essayé de me rappeler ou parce que nous ne sommes plus en campagne électorale]

Le 29 juin le Conseil municipal décide de mandater un avocat pour défendre la ville qui est attaquée pour la publication d’un article sur notre propriétaire préféré, pour violation de la présomption d’innocence.
2 ) Pourquoi ne rien dire et ne rien faire (ou trop tard et pas assez fort) favorise ces pratiques ?

- Parce qu’une forte augmentation de la densité non contrôlée bouleverse le paysage urbain et les équilibres entre l’occupation des sols et les équipements publics et fabrique un sentiment d’insécurité.

- Parce que le logement est un bien essentiel à l’épanouissement individuel et fournit un point d’équilibre indispensable mais aussi parce que les mal-logés sont les perdants de cette lutte qui débute après le travail. C’est la « lutte des places » !

- Parce que la lutte pour l’accès aux HLM est particulièrement dure et injuste et que tous les non-logés se rabattent dans le même temps sur le parc de droit commun.

- Que ces mêmes logements exploités par des marchands de sommeil sont insalubres, indécents et la plupart du temps dangereux pour la santé des résidents eux-mêmes (couloirs lépreux, cages d’escalier sordides et non sécurisées.)

- Enfin l’argument le plus sérieux résulte dans la réponse à la question posée par une voisine :

« Est ce que tu n’as pas l’impression de faire de la délation en dénonçant ça? Dans les meilleurs des cas ces  travailleurs pauvres seront mis dehors et n’auront plus de toit ou se reposer ! »

Non au contraire, les occupants de ces chambres sont maltraités par la société qui permet d’une certaine manière que des êtres humains (et parfois des enfants) vivent dans des conditions qui les forcent à rester en dehors de la société et à ne pas trouver réellement leurs places. A-cela on peut rajouter l’escroquerie sur le prix du loyer des baux « Zaîrois » qui leur est « demandé » qui peut être bien supérieur à celui pratiqué dans un logement privé de qualité et dans des conditions juridiques normales. Friedrich Engels mâche  beaucoup moins ses mots puisqu’il parle de « meurtre social ».

3) Bilan de l’action municipale sur l’action engagée contre les marchands de sommeil sur la Courneuve :

Parce que j’anticipe la réponse « La justice est saisie, le dossier est en cours » et qu’il est hors de question de rentrer dans le débat Police vs Justice ! Circulez il n’y a rien à voir !

Parce que tous les politiques sont saisis sur cette question et que tous sont d’accord.

Parce que tous sont unanimes ! L’action faite par la mairie est exemplaire.

Le constat est triste : au 30 rue Guy Môquet commencent les limites de la République, et ça commence par la violation de l’article 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme.

14 réflexions au sujet de « SOS au 30 Rue Guy Môquet (2) ou les limites de la République »

  1. A la Courneuve, il y a des citoyens qui se battent pour faire respecter le droits de citoyens. Dans les méfaits de ce genre de situation il y a de grave problème de santé comme le saturnisme.
    que fait notre ministre verte au logement ?
    le logement est un droit eseentiel !

    Bravo !

  2. Au dernier conseil municipal, j’ai lu la note que j’ai adresse a plaine commune (a qui sont sous traites nos permis de construire). J’ai précise que je n’ai jamais obtenu la moindre réponse, c’est très grave car j’étais l’élu en charge du droit des sols ! Il y a plus de 100 notes restées sans réponse don certaines évoquaient des cas graves que j’ai été jusque a qualifier de déliquescence urbaine. Je n ai jamais obtenu de réponse même quand j’écrivais : « c’est un cas d’école qui rite une réflexion approfondie ».

    Tout cela pour dire que la diversion du maire qui parle de bisbilles de personnes concernant le retrait de ma délégation trompe les courneuviens; il y bien des clivages profonds sur la manière de gérer la mutation urbaine a la Courneuve et sur des modes de pilotage de la municipalité.

    Il y a aussi des clivages profonds sur des dossiers d’amenagement comme :
    - les pointes (anciennes serres municipales)
    - la dechetterie de la banque de france a La Courneuve
    - le centre ville et le remise en cause du projet europan
    - le nouveau projet urbain des 4 routes concocte a mon total insu, délibérément. Cela m’a pousse a « labelise » la formule suivante me concernant a propos d projets a La Courneuve : premier concerne dernier informe !
    Maintenant, tout le monde sait le,fond d choses concernant les dysfonctionnements majeurs a propos des mutations de notre territoire et de mon désaccord profond avec le maire sur les moyens d’analyse de ce phénomène et sur les absences de réponses.

  3. Intéressant commentaire de Laurent Thibaut, qui ne dit pas tout. Mais l’écrit est risqué donc on peut comprendre qu’il ne décrive pas tout par le détail.

    • Oui mais le risque fait partie de l action au service de l’intérêt général sinon tout ne serait plus que calcul ou soumission ? Je me suis toujours impose comme préalable a mes engagements de ne pas dépendre des mandats pour vivre afin de rester libre.
      Alors on dit tout puisque c’est un devoir vis a vis des citoyens courneuviens.

      Voici donc les faits qkui ont conduit le maire a me retirer ma délégation bien que celle ci était devenue une coquille vide, le maire décidant tout sans beaucoup me consulter. Il aurait souhaiter que mon rôle se limite au portage politique devant les instances municipales de dossiers traites a mon insu. C’est le déni du travail collectif qui doit prévaloir dans une équipe municipale. Mais revenons au dossier qui a été la cause d’un clash plus fort que les autres.
      Il s’agit de la villa de l’école ou ilot des pointes las ou sont situées les anciennes serres municipales.
      Une fois de plus le dossier est traite totalement a mon insu sans que je ne sois destinataire d’aucune information pendant son instruction. Et puis arrive un dossier boucle que je devrais présenter en bureau municipal, encore un qui peut être labelise  » premier concerne dernier informe ». Sur celui ci il y a un problème supplémentaire, c’est que dans le cadre de ma délégation j’ai aussi instruit le dossier et ce en toute transparence. C’en est trop au mépris de ma fonction, de ma délégation et de ma personne on ajoute l’affront et l’insulte par le mépris de mon travail et de mes initiatives. Me cracher au visge ou me traiter des pires noms d’oiseau ne serait pas pire que ce mépris affiche par des affronts qui rendent impossibles l’exercice de ma délégation. Donc je refuse que soit présentée cette note et j’en appelle a la concertation au dialogue, mais mes réactions restent lettre morte. Une fois de plus l’affront public de ne pas considérer mon travail est la seule réaction q ui m’est opposée.
      Je réagis donc par écrit avec force et vigueur, dénonçant ces pratiques que je vais jusqu’à qualifier d’illegitimes sur le plan moral et en rapport du contrat politique qui nous lie.
      Je pointe aussi des problèmes fonctionnels dans le montage de ce dossier et les risques que cela pourrait occasionner. En réaction le maire me demande de me dédire car il se sent mis en cause personnellement sinon ( menace et intimidation une fois de plus) il me retirera la délégation aménagement. Je tiens a preciser que je n’ai pas mis le maire en cause personnellement, j’ai compte tenu de ce qui est explique plus haut exprime mon désaccord sur cette approche de l’intérêt général dans laquelle je ne me retrouve pas. Qu’il fasse en réponse un numéro de vierge effarouchée est son problème pas le mien. Pourquoi plierais je devant la menace puisque ce que j’ai exprime est vrai, c’est ce que je lui réponds sous couvert de mon avocat puisque l’autre menace était de porter l’affaire sur le terrain judiciaire. Finalement il ne me retire pas ma délégation aménagement mais me maintient dans ma position de maire adjoint sans plus aucune information sur rien, sans participation a quasiment rien, sans indemnité afin d’en faire payer le prix aussi au parti de gauche.
      Je ne parle pas non plus des courriers lapidaires sans la moindre politesse a mon égard etc etc
      Bref aujourd’hui je suis dans la position dans laquelle certaines entreprises de mauvaises moeurs sociales laissent leurs employés : un bureau vide qui ne sert plus a grand chose, l’humiliation permanente d’être demis de mes fonctions mais toujours présent etc etc
      Voila, j’ai tout dit puisque c’était le vide que semblait laisser mon précédant message.
      Au delà de cet épisode ( mon cas n’est qu’une illustration) il faut comprendre qu’il y a une différence assez importante entre les approches de fonctionnement de l’exécutif et du pilotage politique entre le PG et le maire. C’est le sujet de fond déjà évoque par notre groupe au travers de diverses interventions et c’est le sujet qui mérite d’être débattu.

      Laurent Thibaut
      Maire adjoint (???)
      Avide de transparence, de débat et diversités.

  4. Rectificatif : quand j écris qu il ne m’a pas demis,de ma délégation aménagement, j’aurais du écrire qu’il ne m’a pas seulement demis de ma délégation aménagement mais de toute délégation rendant ainsi ma fonction de maire adjoint nulle et non avenue. Mais s il officialise cela c’est la majorité municipale qui explose puisque mon poste est dévolu au PG. Ainsi donne t il l’illusion de ne pas avoir rompu le pacte majoritaire; c’est un trompe l’oeil qui ne trompe personne.

    LT

  5. Combien de fois j’ai eu des problèmes dans ma rue au 4 Routes avec des locataires d’un certain marchant de sommeil qui loue des cages à lapins insalubres à des communautés qui ne savent pas se défendre !!!
    Dans un pavillon ils sont à 25 !!! Comment voulez-vous qu’il n’y ai pas de problème avec le voisinage !!!
    Le propriétaire « ce marchand de sommeil » ose me répondre « Mr je suis propriétaire d’une SCI moi, une Société Civile Immobilière si vous ne savez pas de quoi il s’agit » et il ne règle jamais le problème, il continue de louer son pavillon insalubre à X personnes.
    Qui nous protège nous ??? Va-t-on attendre qu’un drame se produise ???

  6. @habitant révolté :peut être que vous pouvez le donner l adresse exacte pour faire un aure article à son sujet. Souhaitez vous prendre un café pour en discuter ? Envoyez un mail o l’association vous êtes intéressé . On va vous défendre nous.

  7. Je suis étonné de ne jamais avoir entendu L.THIBAULT de ne pas jamais su l’exprimer publiquement ces critiques fortes contre la gestion du maire sortant. Il est même étonnant de ne pas le voir s’exprimer franchement lors de la campagne des municipales de 2014. Cette discrétion malheureusement minimise ces critiques fortes et c’est bien dommage.

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