A qui profite la crasse?

Nouvelles jardinières, colonnes de fleurissement, et grand nettoyage, les services de Plaine Commune en lien avec la ville vont donner un grand coup de jeune à la place du 8 mai 1945, le 17 juin. Soixante treize mille euros sont mobilisés pour embellir cette place. L’objectif est d’en changer radicalement l’image.

Bravo! 70 000€ d’argent public et 10 jours plus tard, la Place du 8 mai 1945 est un véritable dépotoir, du jamais vu. Ce quartier, déjà si malmené, a été transformé en l’espace d’une journée en une décharge à ciel ouvert. Qui a jugé opportun de rajouter aux marées des 3 marchés hebdomadaires le tsunami d’une brocante supplémentaire? Et quelle brocante!

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Le Parisien parle des 4 routes

Dans son édition du jeudi 6 mai, Le Parisien consacrait la une de son édition départementale au quartier des Quatre-Routes.

« On assiste à une dégradation de l’habitat privé et à un usage perverti de l’espace public avec des commerçants qui s’étalent sur les trottoirs, des problèmes de propreté… Il faut agir. » La journaliste était d’autant plus convaincue de ces faits qu’elle a visité le quartier avec les auteurs de ce blog, photographiant nombre d’anomalies.

Le Maire Gilles Poux a annoncé afin de lutter contre les dépôts sauvages et les épaves de voiture laissées sur la voie publique que l’équipe cadre de vie passerait de cinq à dix agents en juillet. Cinq agents de gestion de stationnement seront par ailleurs affectés aux Quatre-Routes. Pour le conseiller général Stéphane Troussel « C’est bien, mais ce n’est pas suffisant. Ce qu’il faut, c’est une vraie police municipale avec des agents à même d’avoir des mesures coercitives sur le stationnement, les dépôts sauvages, les ventes illégales d’alcool ». Le Conseil général sera maître d’ouvrage du réaménagement du carrefour des Quatre-Routes, qui commencera courant 2011.

Le Conseil municipal a mandaté des cabinets d’architectes pour réfléchir à une rénovation de la halle du marché. Le maire souhaite créer une place urbaine à côté de la halle, à l’emplacement actuel du parking. Pendant les travaux de la halle, les commerces seraient déplacés provisoirement sur l’ancien stade Daniel Féry, Bonne nouvelle, ce terrain servira ensuite à la construction d’un troisième groupe scolaire pour désengorger les écoles Anatole France et Paul Doumer, qui devrait ouvrir en 2014.

Voir: l’article complet du parisien.

Vous avez assisté au Conseil municipal ? Laissez vos commentaires sur le blog.

On est dix-milles.

J’étais parti crier avec les loups, ma désinvolture et mon mépris.
Je reviens à La Courneuve et la photo du quartier est en couverture du Regards, prise du clocher de la mairie: de loin, et de très haut.

De si haut qu’on ne distingue même pas les gens sur la photo.

Pourtant on est dix-milles en bas à faire l’expérience quotidienne d’un espace publique bâclé. On est dix-milles à arpenter des trottoirs défoncés, étroits, mal rapiécés. Heureusement qu’il y a les 200 mètres tout neufs de la rue Paul Doumer: c’est un peu court pour découvrir le plaisir de se promener dans le quartier, mais ça permet de se faire une idée.

On est dix-milles a voir notre bien commun grignoté par l’intérêt particulier: les Quatre-Routes accueille les entrepreneurs qui ont besoin d’espace. « Garagistes, épiciers, marchands en tous genres, les mètre-carré de trottoir sont offerts ! En prime la vidéo surveillance protection vous permettra de vous approprier l’espace publique en toute sécurité. »

On est dix-milles a être devenus fans de sculpture: le Pouce de César vient régulièrement agrémenter le paysage de nouvelles compressions en filant de grosses pichenettes à ce qui fut jadis du mobilier urbain. Prêtez vos lunette à Monsieur le Maire lors des prochaines balades urbaines, il faut être complètement myope pour ne pas les remarquer, on est dix milles à marcher de travers tellement tout ici est penché, tordu.

Les Quatre-Routes sont loin d’être laissé à l’abandon. Sûr, elles ont dépassé ce stade il y a un bon moment. Comme si les pouvoirs publiques avaient décidé de laisser faire, pour voir. C’est bon, on voit bien, on y vit.

Nouveau périmètre pour le marché

Après neuf mois d’insistance des riverains, le périmètre du marché a enfin changé: les commerçants ne déballent plus devant la résidence Béatrice, mais s’arrêtent au niveau du stade Daniel Féry.

Cette longue attente a illustré les difficultés pour la Ville de se faire entendre de son gestionnaire du marché, à qui elle pourtant renouvelé pour trois ans la délégation de celui-ci. Pour les habitants du 88-92 PVC, c’est de nouveau la possibilité de dormir tranquillement le dimanche matin.