A La Courneuve, on ne perd aucune occasion de mélanger action municipale et action partisane, ni de personnaliser l’action de la Ville autour de la figure tutélaire de notre maire bien-aimé. Et la période de fin de d’année en est l’apogée. 
Les_panneaux municipaux sont actuellement recouverts d’une affiche « Solidair de Fête » avec un Père Noël en patins sur glace stylisé en forme de sapin. Mais regardez bien les deux banderoles estompées qui l’entourent : d’un côté « Justice sociale mondiale » et de l’autre « Partage des richesses ». Le Père Noël tient d’un côté le poing levé et de l’autre un mégaphone, pour crier les slogans des deux banderoles décrites plus haut…
Mais c’est bien sûr ! Les animations de fin d’année sont en fait un manifeste politique se substituant à l’action du Parti censé guider la classe ouvrière vers un avenir radieux. Et pourquoi se forcer à faire des affiches partisanes si la communication municipale le permet sans faire débourser un sou au Parti ? 
Les distributions de colis aux retraités, le repas des anciens (en décembre mais décalé en début d’année s’il y a des élections en mars), les prix à une sélection triée sur le volet de sportifs et diplômés et tant d’autres « festivités » ne seraient donc pas une politique clientéliste, mais un acte de redistribution révolutionnaire. Diantre : c’est Robin-des-Poux sortant de la forêt de Sherwood redistribuer au petit peuple spolié l’obole de la Mairie et invitant à faire la Révolution en se rangeant derrière le Petit Père du Peuple Courneuvien.
A la patinoire, ce sont d’énormes bâches rouges qui nous souhaitent de bonnes fêtes. Les mots « Gilles Poux » sont écrits aussi gros que possible pour le patineur soit bien conscient à quel point il doit être reconnaissant à Gilles Poux d’avoir la chance de payer son ticket pour la patinoire (dont l’installation est largement financée par la Dotation de Solidarité Urbaine versée par l’Etat). Le culte de la personnalité commence dès l’enfance…